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La Seconde Guerre Mondiale

Le 1er Septembre 1939, la mobilisation générale voit le départ de 15 hommes dont l’instituteur de l’époque actuellement le seul survivant.

Pendant la drôle de guerre de septembre 1939 à mai 1940, les enfants ramassent ferraille, boîtes de conserves pour « fondre l’acier victorieux ». Les femmes tricotent cache nez et pull over pour les soldats aux armées, l’hiver 1939 est rude et neigeux.

Les chevaux et les voitures sont en parties réquisitionnées dès novembre 1939. Un cantonnement d’aviateurs anglais est installé au village, ce sont les militaires d’un aérodrome de chasse situé sur le plateau de Vassincourt.

Dès juin 1940, les événements se précipitent. Un jour, vers 14 heures, un chapelet de bombes s’abat au nord de la localité à 40 mètres des habitations (vers Sermaize les Bains). Les enfants de l’école sont dirigés en hâte vers un abri construit dans le jardin de l’instituteur. Quelques jours plus tard c’est l’EXODE, tous les habitants, avec quelques bagages, cherchent à prendre le train aux gares voisines ou partent en voiture à chevaux, ou même à pieds poussant des voitures à bras. Une semaine plus tard, le pays est envahi et une grande partie des habitants regagnent leurs demeures plus ou moins pillées.

Après l’ Armistice, les quatre années sombres de l’occupation vont s’ écouler avec leurs privations, le travail obligatoires et quelques déportations. Le village est à la limite de la zone occupée vers Paris et de la zone interdite vers l’Est après Andernay. Le passage de la « frontière » se trouve au lieu-dit « Ma Campagne » à l’entrée de Contrisson, lieu de contrôle de l’armée allemande. Dès Août 1940, une « Kommandantur » à Mognéville donne ses directives au maire d’Andernay : pour l’agriculture (récoltes, cultures obligatoires), ramassage des doryphores pour les enfants, ramassage des trophées de guerre, réglementation. Au début de l’occupation, des prisonniers de guerre français sont employés aux travaux agricoles à raison de un ou deux par exploitation. 18 prisonniers de guerre français travailleront chez 14 agriculteurs. Le maire est responsable des prisonniers qui doivent être chaque soir rassemblés dans un local « assez spacieux », surveillés par quatre sentinelles allemandes. Les prisonniers seront nourris par les employeurs et non par les postes militaires, qui, eux, cependant sont autorisés à acheter des produits agricoles : lait, œufs, légumes. Les prisonniers ne toucheront aucun paiement pour leur travail. Après quelques temps, les prisonniers seront envoyés en Allemagne.

En 1941, le village compte 193 habitants . Cette année là, le conseil municipal, par délibération du 19 janvier décide de dénommer la Place de la Mairie : « place Maréchal PETAIN » pour célébrer et perpétuer par un acte tangible la Gloire et la Popularité du Maréchal PETAIN, le français et le chef éminent en qui le pays met toute sa confiance et ses espoirs.

De mai à Novembre, 120 arrêtés de taxation et réglementation des produits seront affichés.

De février à juin 1942, 145 arrêtés sur le ravitaillement (prix, ramassages, recensement… )

Les coupes de bois communales sont exploitées par anticipation. En 1943, analyse sanitaire de l’eau de la fontaine est demandée par les autorités Allemandes.                   

Au village, les jeunes s ‘occupent à faire parfois du théâtre dans un baraquement de l’armée installé par les aviateurs anglais en 1940. Ils collectaient un peu d’argent utile pour envoyer aux prisonniers.

Durant l’occupation, la forêt voisine sera le lieu « d’activités passeurs », des personnes quittant la zone interdite vers le sud, quelques incidents dont un décès de l’une d’elles endeuillant cette chaîne d’évasions.

Vers la fin de la guerre, la commune comptera 4 déportés et internés dont trois seront libérés ou s’évaderont. Le dernier Maurice AUBRY 19 ans, interné en Allemagne, décèdera dans le naufrage du navire CAP ACORNA à Neudstadt sur la mer Baltique, le navire fût bombardé et coulé par l’aviation Alliée le 3 mai 1945

Deux requis au Service Travaux Obligatoires (STO) devront partir pour l’Allemagne. La fin de la guerre verra deux évènements importants, tout d’abord le 09 mars 1944, le décès de M. VANNEROT, maire de la localité pendant 44 ans, pour lequel le conseil municipal déclarera un deuil communal pour l’œuvre de son premier magistrat.

Une commission exécutive avec M. Emile DUGNY adjoint fonctionnaire pour administrer la commune en cas d’isolement de fait de guerre. La commission comprend 5 membres du conseil municipal avec un régisseur comptable en la personne de M.CHAUPIN Roger instituteur secrétaire de Mairie.

Le 30 avril 1944, la retraite allemande va plonger le village dans une journée d’angoisse avant la Libération. Un détachement de l’Africacorps en retraite occupe la localité plaçant des mitrailleuses aux entrées et sorties du village, sur la place et dans le clocher de l’Église. Le Feldbewel commandant de la troupe, s’installe chez M. Paul EVRARD à l’entrée ouest du village. Les allemands réquisitionnent des vivres chez les habitants, puis arrêtent et enferment dans la salle de la Mairie tous les hommes valides qu’ils dépouillent de leur montre et argent. Les femmes sont autorisées à apporter à manger et des bottes de pailles pour dormir.

Pendant ce temps, ce que tous ignorent, les villages voisins de Couvonges, Beurey sur Saulx et Robert-Espagne brûlaient et avaient 81 martyrs abattus par les Allemands. Dans la journée à Andernay trois courageux « maquisards » venant de la forêt viennent pour libérer le village. Ils sont refoulés à temps par un ancien du village qui évite certainement ainsi un massacre et l’incendie dans la commune.

Le 31 Août 1944 à 11 heures, les Allemands libèrent les hommes qui passent devant la mitrailleuse campée sur la place, ignorants encore le drame des villages voisins, mais, ont eu connaissance d’Oradour sur Glane. Enfin, tous regagnèrent sains et saufs leurs maisons.  Peu après, les allemands quittent le village vers l’Est. A 15 heures, les premiers éléments de l’Armée américaine pénètrent dans Andernay : C’est la LIBÉRATION !!!  encore 9 mois et ce sera la fin de la guerre.

Le 22 juin 1945, une délibération du nouveau conseil municipal annule la décision du 19 janvier 1941 suscitée qui avait été prise sur « l’avis instant du Préfet de la Meuse de l’époque, et sous la pression des autorités de l’État français et de l’ennemi occupant ». Il décide de donner à la dite place le nom bien en rapport avec les sentiments et aspirations de l’immense majorité du peuple de France « Place de la République »

 

 

 

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